|

Questions à ....Fred mainguenaud & Anthony ROTH

Bonjour FRED et ANTHONY,
Comment s'organisent les sélections TEAM POITOU chez les CADETS et les JUNIORS ?
Et d'ailleurs, qui gère ces différentes sélections ?
F. Mainguenaud : Tout d’abord, nous essayons d’être sur les courses pour voir les coureurs.
C’était assez simple en 2017 puisque Anthony, qui s’occupait des cadets, avait son fils dans cette catégorie et moi j’avais le mien en junior.
Pour les sélections, nous en discutons avec Anthony, nous étions les 2 personnes responsables des sélections et c’est nous qui prenions la décision.
Il y a des coureurs qui courent à l’extérieur du comité et que l’on ne voit pas forcement en course. Je reste toujours à l’écoute des clubs qui peuvent avoir un jeune à sélectionner. Nous n’avons pas encore une grosse structure en nombre et c’est facile de mettre un jeune à l’essai sur une course.
Pour cette raison, Nous avons emmené en sélection des juniors 1ere année qui n’avaient pas forcement encore le niveau national mais c’est aussi pour eux un bon moyen de progresser et d’apprendre.

A. Roth : Je suis en parfaite adéquation avec les propos de Fred, on est en phase. Je rajouterai simplement que les sélections se font en fonction de l’état de forme du coureur à l’approche de l’épreuve. Mais nous sommes également attentifs au comportement des coureurs en course. La  place est une chose mais on attend que les coureurs fassent la course, qu’ils se donnent et qu’ils ne se contentent pas uniquement de suivre pour aller faire une placette. Un coureur cycliste s’il veut progresser doit faire la course, je rappelle souvent aux jeunes qu’une sélection n’est pas un dû, elle se mérite et une fois qu’on porte le maillot, elle s’honore.
Etre sélectionné c’est bien, mais ça ne s’arrête pas là, ils doivent tout donner le jour de la compétition pour ne rien regretter et en tirer des enrichissements personnels et sportifs.
Ce sont des valeurs que nos ainés nous ont enseigné au même âge, nous ne faisons que les transmettre aux nouvelles générations, une continuité.

Combien de déplacements cela génère-t-il par saison ?
A.R : Pour les cadets, on a réalisé cette saison 6 déplacements, principalement pour les manches Grand Sud-Ouest (GSO) qui est le challenge inter-régions.

F.M : Et chez les juniors, nous avons aussi effectué 6 déplacements.

Budgétairement !
A combien peut-on les estimer (déplacements/ hotels/ nourritures) et combien d encadrant cela mobilise t il ?
F.M : Pour les juniors, le cout à l’année est d’environ 2500 € comprenant les engagements, le déplacement des véhicules, les repas, hébergement et ravitaillement. (un grand merci à Aurore pour la gestion).
En général, nous sommes 2 encadrants par déplacements mais sur certaines courses, 3 serait bien.

A.R : Et pour les cadets, pareil, aux alentours de 2000/2500 €, à savoir que cette année on a eu un déplacement dans le cadre d’une inter-région à Nîmes qui représente 60% de ces dépenses.
Et sur les déplacements, cela mobilise 2 ou 3 encadrants en moyenne mais il y a aussi les parents des coureurs qui n’hésitent pas à mettre la main à la patte, notamment pour les ravitaillements sur le bord de la route et on les remercie !

Qui paie ces déplacements ?
Les comités ?, une participation des clubs ??
F.M : Pour 2017, c’était les comités départementaux. Le calcul était fait par rapport au nombre de coureurs sélectionnés par comité.
En 2018, pour le CD79, le frais seront répartis à 50% pour le CD et les 50% restant par le club du coureur ou 25% par le club et 25% par les parents.
Nous recherchons des partenaires pour pouvoir augmenter le nombre de déplacements. Plus nos jeunes courront des courses importantes, plus ils progresseront.

A.R : Pour 2017, c’était en effet les comités qui prenaient en charge 100% des déplacements mais pour 2018, dans la Vienne, il n’est pas exclu que cela change et qu’il puisse y avoir une petite participation des clubs sur la base d’une adhésion annuelle minimale (à définir) qui servira pour les déplacements entre autre. Nous verrons cela surement plus en clair lors de l’assemblée générale du Team Poitou.

Un très bon souvenir de déplacement ?
A.R : Chez les cadets ? De tous mes souvenirs, c’est la 2ème place des cadets il y a 2 ans en 2015 lors contre-la-montre par équipe de la GSO de Rodez qu’on avait bien préparé, je peux vous dire que ça envoyé et que les consignes ont été appliquées à la lettre.
Et pour cette année, coté cadets, je dirai la GSO de Nîmes pour l’ambiance même si le déplacement était long (7h00 de route). En junior, la route d’Eole (nationale) m’a bien plu, ça vissé, 43km/h de moyenne, en junior avec un braquet limité, ça envoi et là vous ne pouvez pas vous cacher !

F.M : Pour 2017, mon meilleur souvenir est la victoire des juniors au contre-la-montre par équipe de Thorigny. Cette journée là, ils m’ont vraiment épaté.

Un très mauvais ?
F.M : Sans être un mauvais souvenir, ca reste également un contre-la-montre par équipe au tour du Bocage ou un coureur a eu un incident mécanique à 20 secondes du  départ et qui a chuté en partant. Nous avons perdu une trentaine de secondes (et beaucoup de concentration) et on termine à 48 seconde des 1ers.

A.R : Moi aussi c’est au Tour du Bocage avec les juniors. Un coureur avec qui nous n’avions aucun souci auparavant nous a pourri la sélection, il a été irrespectueux envers le staff mais aussi vis-à-vis des autres équipes et même la sienne. C’est dommage ! Même s’il a des qualités un coureur irrespectueux n’a pas sa place en sélection, c’est le genre de comportement que l’on ne veut pas. Un coureur cycliste se doit d’être respectueux et courtois avec les bénévoles car ils donnent de leur temps pour lui. Tant pis pour lui, il s’est exclu de lui-même.

Qu’est ce que tu attends du jeune que tu encadres ? (Côté sportif/ côté social etc..)
A.R : Côté sportif : Evidement qu’il prenne du plaisir, qu’il bataille et honore cette sélection. Qu’il en soit fier, qu’il garde un bon souvenir de son passage en sélection et qu’il en tire un enrichissement d’un point de vue sportif mais aussi humain. Et bien entendu qu’il respecte les consignes. On vit ensemble en sélection et le coureur doit aider le groupe également en dehors du vélo, c’est l’esprit d’équipe, la cohésion, une autre façon de faire du vélo !
Coté social : Qu’il y ait du respect pour les encadrants, bénévoles, parents, l’équipe et les organisateurs. Qu’il en tire aussi de bons souvenirs et de l’expérience. Comme je leur dis souvent, les valeurs du vélo, le prépare à sa future vie d’adulte. Il y a des règles communes à respecter.

F. M : Côté sportif : qu’il prenne du plaisir, qu’il fasse le maximum  et qu’il n’ait pas de regrets. Nous n’avons aucune obligation de résultat, les jeunes travaillent pour eux, nous, on peut les aider, leur apporter notre expérience mais c’est eux qui sont sur le vélo.
Côté social : Pour moi, en junior, c’est le coté le plus important, les jeunes doivent apprendre à vivre ensemble, à s’entraider et avoir un comportement correct vis-à-vis de tout le monde.

En 2017, en général, cela s’est très bien passé et nous avons eu des jeunes très agréables à encadrer (sauf pour un coureur).
J’ai trouvé sympa que Corentin Bertrand, qui continue à faire ces études à Carcassonne vienne courir la flèche Plédrannaise avec nous. (Plus de 700 kms de déplacement)
Les clubs ont un rôle important à jouer également et là, il n’est pas toujours bien fait.
Dans les clubs, dès qu’un coureur gagne des courses, on le prend trop souvent pour un champion et sur certains jeunes, cela modifie leur comportement.
Pour moi, on devient un champion quand on gagne des courses à 20 ans mais pas avant.